Remue-ménages et un enterrement
Quatre frères et sœur névrosés se réunissent pour les funérailles de leur père autour de leur psychologue de mère à la poitrine refaite. Une comédie cinglante sur la nature humaine.
Que peut-il y avoir de pire que d’être trompé par sa femme et d’enterrer son père dans la foulée ? Probablement passer sept jours avec les membres de sa famille pour célébrer la shiv’ah, selon la volonté du défunt. Car pour Judd Foxman, ces sept jours de recueillement dans la maison de son enfance s’annoncent comme la pire semaine de sa vie. Mises au point, amertumes, retrouvailles et révélations rythment cette période de deuil, sous la plume habile de Jonathan Tropper. Son secret ? Le second degré qu’il manie avec ingéniosité. Comme dans ses précédents romans, le personnage principal livre ses émotions avec un regard éberlué pourtant souvent teinté de cynisme. Et on rit. Non seulement parce que c’est drôle, mais parce qu’on se rend compte qu’au fond de nous on pense comme lui, et surtout qu’on meurt d’envie de lui piquer ses répliques piquantes. Grâce à la plume subtile de Tropper, les protagonistes et les relations comme les trahisons nous semblent familières. Il écrit comme on vit, sans pour autant tomber dans la facilité de la littérature façon scénario. Et pourtant le 7ème art lui fait les yeux doux, les droits de trois de ses romans ayant été achetés par Hollywood.
