Ma sorcière bien aimée

Puisque nous en sommes encore qu'au tout début du blog, il faut que vous sachiez une chose essentielle sur moi: je suis une mordue de comédies musicales. Et quand j'écris "comédie musicale" je ne fais pas référence à Notre Dame de Paris et autres consœurs (bien que je reconnais avoir eu ma période totalement fan et amoureuse de Garou... oui je sais), mais aux vrais "musicals". Dernièrement lors d'un séjour londonien, j'ai proposé (forcé?) aux deux amis qui m'accompagnaient, d'aller voir Wicked (The untold story of the witches of Oz) au Apollo Victoria Theatre. Je peux vous assurer que nous en avons pris plein les mirettes et les oreilles pendant près de trois heures. Même Julie, qui a boudé toute la première partie du spectacle, a affirmé à la fin du show qu'en France on pouvait aller se rhabiller. Et pour cause, lorsqu' un Mozart s'égosille pour se faire tatouer sur les seins de son aimée ou que Romeo et Juliette chantonnent platement à quel point aimer c'est plus fort que tout, l'héroïne de Wicked, elle, fait preuve d'une puissance vocale impressionnante en s'élevant tranquillement dans les airs. Chorégraphies, jeux de lumière, costumes, effets spéciaux, interprétation et orchestre (bullshit la bande son), tout est grandiose.

L'intrigue basée sur le roman de Gregory Maguire, raconte comment Helphaba jeune fille à la peau verte et aux pouvoirs parfois incontrôlables et Glinda son contraire, blondinette un brin superficielle, vont devenir respectivement the "wicked witch of the west" (la méchante sorcière de l'ouest) et "the good witch of the norh" (la bonne fée du nord) . Si ces personnages ne vous sont pas inconnus c'est normal, ils sortent tout droit du film The Wizard of the Oz (Le Magicien d'Oz) lui-même tiré du livre de Franck Baum. Bien qu'écrite après celle de Baum, l'histoire de Maguire est un prélude aux aventures oziennes de la petite Dorothy. On découvre donc avec enchantement qui sont les singes volants, pourquoi Glinda gouverne le Munchkin land, quelle est la réelle importance de cette foutue paire de chaussures après laquelle la sorcière de l’ouest court, et comment diable deux hommes sont devenus pour le premier en fer et pour le second en paille.



Evidemment le musical aborde au delà de la magie, les thèmes de l’amitié et de l’amour. Mais il prône surtout des valeurs liées au respect de l’autre et de soi-même. Car les personnages cherchent avant tout à savoir qui ils sont et pourquoi ils existent, en découvrant que le monde qui les entoure n’est pas tout blanc ou tout vert, euh noir.
Un spectacle magnifique donc, à voir si vous en avez l’occasion à Londres, New York, Philadelphie, Syracuse, Sydney ou encore Miami.